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Libération

Le mauvais karma de Jean-Marie Messier

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Depuis un mois, Vivendi connaît des revers de fortune.
publié le 14 juillet 2000 à 2h15

Depuis l'alliance Seagram-Universal-Vivendi-Canal Plus, le 20 juin, le rêve hollywoodien de Jean-Marie Messier ne se transforme pas en grand bonheur. Rumeur d'échec de l'opération américaine, étincelles avec son compère Pierre Lescure (Canal +), chute du cours, et hier, report de l'introduction en Bourse de Vivendi Environnement, filiale boudée par les investisseurs... «Putain, on ne peut pas toujours être heureux», disait hier quelqu'un qui le connaît bien, en écho au«Putain, que je suis heureux», lâché par le PDG de Vivendi le jour de l'annonce du mariage franco-américain. «J2M» doit en convenir... parfois, ça ne va pas. Et comme il préfère penser qu'il est verni, chaque accroc dans l'histoire de Vivendi s'apparente à un coup du sort qui s'acharnerait à démontrer que, finalement, Messier est un homme comme les autres.

Grosse claque. La mise en Bourse de Vivendi Environnement reportée hier pour la deuxième fois (lire ci-contre), retentit comme une grosse claque dans l'univers presque parfait de J2M. La cotation de la filiale de Vivendi spécialisée dans les services aux collectivités ­ distribution d'eau, propreté, traitement des déchets ­ devait rapporter beaucoup d'argent: 4 milliards d'euros pour 35 % du capital. L'opération, si elle réussissait, permettait à son patron de tourner une bonne fois pour toutes la page de la Compagnie générale des eaux (ancêtre de Vivendi), et de s'imposer comme le président d'un grand groupe de communication Vivendi Universal, propriétaire d'