Décidément, la mode est aux enchères. On connaissait celles visant à attribuer les fréquences UMTS (de téléphonie mobile de troisième génération). Il y aura peut-être bientôt des mises à l'encan d'horaires de décollage ou d'atterrissage dans le monde aérien. La Commission européenne devrait en effet proposer, le 6 septembre prochain, que les créneaux horaires (les slots) sur les aéroports puissent être mis aux enchères. Cette décision a pour objet de renforcer la concurrence par une meilleure affectation de ces droits qui font parfois l'objet de tractations souterraines peu efficaces.
«Droit de grand-père». Deux fois par an, l'IATA (International Air Transport Association) organise la conférence de coordination des horaires, sorte de grande «bourse aux créneaux». Cette assemblée regroupe les représentants des transporteurs du monde entier, ceux des plus importants aéroports et de leurs coordonnateurs. A l'occasion de ces réunions, tous les créneaux horaires correctement utilisés sont automatiquement réattribués aux compagnies qui les exploitent en vertu du «droit de grand-père» ou «droit de préférence historique». Autrement dit, c'est l'ancienneté qui fait la loi. Les créneaux horaires disponibles (rendus par les compagnies ou non réattribués à cause d'une utilisation insuffisante) sont stockés dans un «réservoir» et attribués pour moitié aux nouveaux arrivants, c'est-à-dire aux jeunes compagnies, et, pour l'autre moitié, aux autres. C'est le coordonnateur de chaque aéroport