Montpellier
de notre correspondante
La démocratie a décidément du mal à s'imposer dans les caisses d'épargne. En mai, les épargnants qui avaient pris des parts sociales de l'Ecureuil devaient voter pour désigner les dirigeants des caisses régionales. Ils se sont en fait rendu compte que les élus avaient été désignés à l'avance par la direction de la Caisse nationale (Libération du 14 juin). Aujourd'hui, c'est au tour des dirigeants des caisses régionales réunis dans des conseils d'orientation et de surveillance (COS) de découvrir comment les règles coopératives sont appliquées dans les caisses. Alors que les COS se réunissent ces jours-ci pour composer le directoire de chacune des caisses régionales, leurs membres apprennent, au fil des réunions, qu'ils ne sont là que pour avaliser les choix de la Caisse nationale.
Les exemples de prise en main par Paris se retrouvent un peu partout en France. En Bretagne, le dirigeant est parti dans une autre région à la demande de la Caisse nationale. Du coup, les membres du COS se sont contentés d'avaliser la candidature de l'ex-président du directoire d'Ile-de-France Ouest. A Tours, le 13 juillet, le conseil d'orientation de la Caisse d'épargne Centre-Val de Loire a découvert qu'il n'avait d'autre choix que de désigner comme président du directoire Jean-François Paillissé, un proche de Philippe Wahl, le numéro 2 de la Caisse nationale. N'appréciant pas d'être pris pour une chambre d'enregistrement, les membres du COS ont mandaté quelqu'