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Libération

Cellatex: L'espoir d'un accord

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Les négociations entre salariés et pouvoirs publics butaient encore hier soir sur la prime de 150 000 F.
publié le 20 juillet 2000 à 2h23

Givet envoyé spécial

La rencontre entre les salariés de Cellatex et les pouvoirs publics se poursuivait encore hier soir vers 21 heures. Réunis depuis 17 heures à la préfecture de Charleville-Mezières (Ardennes), les représentants des salariés, le préfet, des élus, la direction du travail et deux membres du cabinet du ministère de Martine Aubry devaient discuter des revendications des 153 employés de la filature de Givet, en liquidation judiciaire. Vers 20 h 45, cinq des six points en discussion paraissaient avoir été réglés. Les Cellatex avaient d'ores et déjà obtenu 24 mois de maintien du niveau de rémunération, un congé de conversion de 14 mois pour les femmes et les plus de cinquante ans, la création de cellules d'appui individualisées. Restait en suspens le plus difficile: la prime de 150 000 francs dont l'Etat ne veut pas assumer la charge, par crainte de créer un précédent.

Les pouvoirs publics espéraient en revanche convaincre Rhône-Poulenc, propriétaire de l'usine jusqu'en 1991, de mettre la main à la poche.

Christian Larose, secrétaire général de la fédération Hacuitex (habillement-cuir-textile) de la CGT, était venu de Paris. «C'est un négociateur d'envergure nationale», commentait, un brin admiratif, Mustapha, ouvrier chez Cellatex depuis trente ans. «Christian Larose est connu depuis plus de dix ans ici, et très respecté», explique Remo Pesa, porte-parole des ouvriers. «C'est lui qui a téléphoné de Paris, lundi soir après le lâcher d'acide, pour calmer les esprits,