Givet envoyé spécial
La grande parabole de la télé flamande a plié bagage. Les salariés de l'usine textile Cellatex de Givet ont voté, hier après-midi, la fin du conflit «à l'unanimité des présents». Soit les 153 employés moins une petite dizaine d'irréductibles. Dans le même temps, la préfecture dépêchait sur les lieux les pompiers de la cellule d'intervention chimique de Charlemont, pour évaluer «les contenus et des volumes des produits chimiques entreposés sur le site et sécuriser l'usine». Fin de l'histoire. La filature de viscose de Givet, qui menaçait de «tout faire péter» depuis sa liquidation judiciaire, le 5 juillet, est «désarmée» et «globalement satisfaite», selon son porte-parole Remo Pesa. Dans la guérite à l'entrée de l'usine, «les protocoles de la victoire» s'arrachaient. Drôle de victoire qui scelle la mort de ce site industriel.
Huit heures de négociations.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les Cellatex ont emporté la mise, au bout de huit heures de négociations avec le préfet et les représentants du ministère de l'Emploi. Huit heures (et trois suspensions de séance) qui ont surtout porté sur la prime de licenciement réclamée.
«On a commencé à 36 000 francs, ils sont montés à 66 000», raconte Chrisitan Larose, secrétaire général de la fédération Habillement-Cuir-Textile de la CGT, principal artisan de la résolution du conflit avec Martine Aubry, qu'il a eue au téléphone à intervalles réguliers depuis quelques jours. Au final, des primes de 80 000 F net seront di