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Libération

Les diplomates de l'ombre à la pointe des négociations.

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Les sherpas ne se contentent pas de conseiller, ils sont à la base des grandes décisions.
publié le 21 juillet 2000 à 2h26

De leur travail préparatoire dépend en grande partie le succès des sommets des chefs d'Etat et de gouvernement. Les sherpas sont incontournables. Portraits de cinq d'entre eux.

Nogami: la carte maîtresse de Tokyo pour réussir ce sommet

C'est à un spécialiste des négociations commerciales internationales que le gouvernement japonais a confié, depuis août 1999, le soin de préparer le sommet du G8 d'Okinawa. «Sherpa» du Premier ministre , le ministre adjoint des affaires étrangères nippon Yoshiji Nogami a donc eu la charge de présider les réunions de travail avec les émissaires spéciaux des chefs d'Etat des pays riches. Un travail d'homme de l'ombre qui sied à ce diplomate basé précédemment à Paris comme ambassadeur de l'archipel auprès de l'OCDE. D'où son intérêt prononcé pour trois sujets que le Japon entend mettre à l'agenda formel du G8: les nouvelles technologies, les politiques de développement et la situation économique en Asie orientale. Fait intéressant pour les Européens, le sherpa japonais n'a pas été formé, contrairement à certains de ses prédécesseurs, dans le moule «américain». Marié à une britannique, capable de comprendre le français, ce diplomate costaud et barbu de 58 ans aime le débat public, si rare dans un pays où les amateurs de contradictions ne sont pas légion. ça lui vaut l'amitié des universitaires qui se félicitent aussi du choix de son adjoint, Kaoru Ishikawa, vice-directeur général du bureau des affaires économiques... et bon connaisseur de l'Afrique,