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Libération

Bull promet de se redresser mais continue à couler

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Victime de mauvais résultats, l'action du groupe informatique a perdu 13,2 % en une séance.
publié le 22 juillet 2000 à 2h28

Encore raté. Maintes fois annoncé comme imminent depuis une dizaine d'années, le redressement de Bull reste un mirage. Qui se transforme en cauchemar pour ses actionnaires, surtout les petits (salariés et actionnaires individuels), qui détiennent plus de 11 % du capital. Quant à France Télécom, Motorola et Nec (17,4 % du capital chacun), ils devront prendre leur mal en patience. Tout comme l'Etat, qui en contrôle encore 16,8 %. Vendredi, à Paris, l'action du groupe a bu une sacré tasse. Deux fois «réservé à la baisse» devant l'afflux des ordres de vente, Bull ouvrait finalement à 7,5 euros, tout proche de son cours le plus bas de l'année (7 euros). Et très loin de son plus haut (19,46 euros en cours de séance au mois de mars).

Perte multipliée par sept. C'est qu'une fois de plus, Guy de Panafieu, le PDG du groupe, avait laissé entendre récemment que ses comptes annuels seraient positifs. Las, ceux du premier semestre, publiés jeudi dernier, semblent indiquer une tendance nettement contraire: la perte nette a été multipliée par sept (­ 96 millions d'euros), le déficit d'exploitation par trois (­ 67 millions d'euros) et les ventes ont reculé de 2,2 % par rapport au premier semestre 1999. La faute en reviendrait au marché européen des gros ordinateurs et autres serveurs, en baisse de 10 % ces derniers mois: Bull y réalise un peu moins de 50 % de son chiffre d'affaires et souffre également d'une guerre des prix qui tire ses tarifs, et ses marges, vers le bas.

Autant dire qu'une bo