Okinawa envoyé spécial
Douze ans après ses premières déclarations, un an après ses promesses de Cologne, la dette colle au G7 comme un sparadrap. Les engagements visaient à réduire 90 % de la dette de 25 des 40 pays les plus pauvres. Ils n'ont pas donné «les effets escomptés», assure-t-on côté japonais. Et ce n'est pas la déclaration d'Okinawa qui risque de satisfaire les nations en développement. Le jour d'ouverture de son 26e sommet, vendredi, il a fallu plus d'une heure et demie au club des riches (sans la Russie) pour s'accorder sur un texte final très mou. Alors que d'aucuns souhaitaient «un message fort», c'est, à l'arrivée, une contorsion. Où il est question de la nécessité d'aider uniquement les pays capables «de mettre fin aux conflits». «Bien vu, assure un militant antidette, mais pourquoi le G7 n'arrête-t-il pas d'armer ces pays en guerre?» «On a pris du retard, regrettait hier Jacques Chirac. Entre l'examen de la dette et son annulation, il faut parfois deux, trois ans.» Sept ans, «théoriquement», disent les spécialistes du développement.
L'initiative «renforcée» pour les pays pauvres très endettés (PPTE) lancée en 1999 tablait pourtant sur 100 milliards de dollars d'annulation rapide quand le montant total de la dette des pays en développement atteint plus de 2000 milliards. Trois fois moins que la dette des ménages américains. A ce jour, «9 pays sur 40», assure le G7, ont rempli les critères fixés à Cologne et ont été «soulagés» de 9 milliards de dollars. «11 aut