Menu
Libération

Les pays riches s'attaquent aux «voyous» du blanchiment

Article réservé aux abonnés
Ils envisagent des sanctions contre les Etats non coopératifs.
publié le 22 juillet 2000 à 2h28

Okinawa envoyé spécial

A en croire le G7, la criminalité financière aurait trouvé son shérif. A Okinawa, vendredi, les pays les plus riches ont épinglé d'emblée le blanchiment des capitaux, l'évasion fiscale et les places off-shore hors la loi. Surfant sur la croissance économique retrouvée, les dirigeants du G7 entendent en profiter pour consolider l'architecture du système financier international et s'attaquer à la délinquance en col blanc: «la nécessité morale de lutter contre ce genre de crimes est désormais admise», a assuré Jacques Chirac, qui y voit le couronnement des «efforts déployés par la France en la matière». Une avancée contenue dans le communiqué final du G7 ­ qui se réunissait sans la Russie.

Liste noire. Les quinze pays et territoires identifiés au printemps dernier par le Gafi (groupe d'action financière du G7) comme «non coopératifs» y sont à nouveau montrés du doigt. Avec, pour la première fois, l'évocation d'éventuelles sanctions financières: «Nous sommes disposés à agir ensemble [...] pour mettre en oeuvre des contre-mesures coordonnées contre les juridictions qui ne prennent pas les mesures nécessaires», affirme le communiqué du G7. Il souligne «la possibilité de soumettre à des conditions ou de restreindre les transactions financières avec ces juridictions», voire de les mettre au ban des institutions financières internationales.

«L'engagement du G7 est une vraie victoire, affirme un diplomate français. Peu à peu, l'étau se resserre sur les voyous du s