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Libération
Interview

«Les grandes régions servies en premier»

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publié le 26 juillet 2000 à 2h33

Alain Joyandet est sénateur-maire de Vesoul (Haute-Saône) et secrétaire national du RPR chargé des technologies de l'information et de la communication. Il vient de lancer un appel au gouvernement pour qu'il révise la copie de l'Autorité de régulation des télécommunications (ART).

Pourquoi avoir lancé un tel appel? Considérez-vous que l'ART n'a pas fait correctement son travail?

Je ne critique pas le travail des membres de l'ART, mais la décision de cette autorité risque de représenter un frein à l'arrivée de la boucle locale radio (BLR) dans certains départements qui sont déjà parmi les plus enclavés de France. Qu'imaginait-on en donnant à des entreprises quelques licences pour des régions de faible densité démographique et sans cohérence géographique? Je n'ai pas d'intérêt dans l'opérateur Completel, mais je suis conscient que les quatre régions pour lesquelles il avait été choisi (Auvergne, Corse, Limousin et Franche-Comté, ndlr) n'étaient pas viables. Le résultat, c'est que Completel a jeté l'éponge et que mon département, la Haute-Saône, va se retrouver sans l'Internet à haut débit pour les entreprises. Cela, l'ART ne l'avait pas prévu.

L'ART répond qu'il y a déjà deux opérateurs nationaux qui ont des engagements pour couvrir tout le territoire et que chaque région disposera à terme de deux opérateurs régionaux.

Dans dix ans, il est certain que tout le territoire sera couvert. Mais, encore une fois, c'est une question de rapidité. On a bien vu comment cela s'est passé avec