Menu
Libération

Le marché des transports européens ouvert à la concurrence

Article réservé aux abonnés
SNCF et RATP devraient être épargnées par la future déréglementation.
publié le 27 juillet 2000 à 2h36

Bruxelles (UE) intérim

Une compagnie de bus suédoise qui fait la navette entre Bordeaux et Marseille, le métro d'Athènes exploité par une entreprise française... Ces associations, a priori incongrues, pourraient devenir réalité d'ici peu: après les télécoms, les transports aériens et les services postaux, la Commission européenne s'apprête à ouvrir à la concurrence les transports publics de voyageurs. L'exécutif européen a adopté hier un projet de règlement qui, s'il est approuvé à l'automne par les Etats membres et le Parlement européen, risque de provoquer une petite révolution dans un secteur longtemps dominé par les monopoles nationaux.

Le nouveau texte cherche à garantir des transports publics plus efficaces en assurant aux opérateurs européens, publics comme privés, un accès équitable aux marchés nationaux. La méthode pour y parvenir: la «concurrence régulée», voie médiane entre déréglementation sauvage et marchés cloisonnés. «Le but est de concilier les exigences du service public, notamment en matière de sécurité, avec l'un des objectifs majeurs du marché unique, la libre prestation de services», a expliqué Gilles Gantelet, porte-parole de Loyola de Palacio, la commissaire aux Transports.

Contre-exemple anglais. Pour mettre au point sa proposition, la Commission a étudié de près les systèmes de transports publics des Quinze. «La libéralisation totale menée par le gouvernement Thatcher en Grande-Bretagne dans les années 80 a servi de contre-exemple. Elle a conduit à des