Airbus va revêtir une livrée kaki. Sept pays européens, dont la France, ont annoncé hier au salon aéronautique de Farnborough (Grande-Bretagne) leur intention d'acheter 225 exemplaires d'un nouvel avion de transport militaire, l'A400M d'Airbus. Attendue depuis plusieurs années, cette décision est une étape importante dans la construction d'une défense européenne. C'est «de loin le plus gros programme conjoint européen dans l'industrie de la défense depuis que nous en faisons», a estimé le ministre français de la Défense, Alain Richard. Cette commande est un nouveau succès pour Airbus, un mois après le lancement du gros porteur civil A3XX.
L'A400M succédera aux Transall et Hercules, qui constituent aujourd'hui l'ossature des flottes de «cargos tactiques» européennes. Pour le marché de cet avion de transport futur (ATF), Airbus Military Company affrontait la concurrence américaine avec les C-130J (Lockheed) et l'énorme C-17 de Boeing, ainsi que l'Antonov 70 russo-ukrainien.
Airbus estimait le projet économiquement viable à partir de 180 commandes. Ce chiffre est aujourd'hui nettement dépassé. Avec 73 exemplaires, l'Allemagne sera le principal client, devant la France qui en acquerra 50. Début juin, le Royaume-Uni s'était engagé sur un premier contrat de 25 avions. La Turquie (seul pays non membre de l'Union européenne) achètera 26 appareils, l'Espagne 27, l'Italie 16 et la Belgique 8 (dont un avec le Luxembourg).
Les sept ministres de la Défense réunis à Farnborough ont indiqué q