L'usine du constructeur automobile français Peugeot à Coventry, au centre de l'Angleterre, était paralysée hier par une grève d'une journée. La première depuis plus de vingt ans. Motif de ce conflit? Une opposition au passage à la semaine de 35 heures. La direction et les syndicats de l'entreprise étaient réunis pour de nouvelles négociations sur la réduction du temps de travail, alors que toutes les équipes avaient cessé le travail. Le mouvement de jeudi pourrait être le prélude à une grève illimitée à partir du 21 août, si aucun accord n'est trouvé.
Cette grève fait suite au rejet, à une courte majorité, de propositions avancées par la direction pour raccourcir la semaine d'usine. Les militants des syndicats Transport and General Workers Union (TGWU) et Amalgamated Engineering and Electrical Union (AAEU) ont voté contre la proposition, alors que leurs responsables avaient recommandé de voter pour.
Le projet prévoit de ramener la semaine de 39 heures à 36,75 heures, contre davantage de flexibilité. Mais les salariés se sont inquiétés d'être obligés de travailler le vendredi soir si la production le nécessitait. L'usine Peugeot de Coventry, qui emploie 3 500 salariés et fabrique la populaire 206, produit habituellement 4 400 voitures par semaine.
Le responsable des négociations pour l'AEEU, Duncan Simpson, a affirmé que les dirigeants syndicaux feraient tout leur possible pour désamorcer le conflit. «Ce n'est certainement pas un conflit que nous avons recherché. Nous avons dit