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Libération

«Green card» à l'allemande

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Début de l'accueil des «immigrés économiques».
publié le 1er août 2000 à 3h07

Sur fond de mobilisation contre le racisme, l'Allemagne a accueilli hier les premiers informaticiens étrangers qu'elle cherche à attirer avec de nouveaux permis de travail. Une loi avait été votée dans ce sens le 14 juillet, d'après une idée du chancelier Gerhard Schröder. Confrontée à une pénurie de main-d'oeuvre qualifiée, l'Allemagne juge que son économie a de plus en plus besoin d'immigrés pour compenser le vieillissement de sa population. Le gouvernement espérait recruter des Indiens et des Européens de l'Est.

Le ministre de l'Emploi, Walter Riester, a remis le premier permis de travail valable cinq ans, similaire à la green card américaine, à Harianto Wijanta, un Indonésien de 25 ans qui vient d'être diplômé de l'université de technologie d'Aix-la-Chapelle. Il a été embauché dans une société de téléphonie mobile. Ces nouveaux visas de travail seront délivrés à 20 000 experts diplômés dans le domaine de l'informatique ou pouvant se prévaloir d'une promesse de salaire annuel d'au moins 100 000 marks (environ 334 000 francs).

Les entreprises souhaiteraient que la mesure soit étendue à d'autres secteurs. Le président de la fédération des employeurs allemands, Dieter Hundt, estime que les sociétés ont besoin de 1,5 million de travailleurs qualifiés. Les statistiques fédérales avaient indiqué la semaine dernière que même avec un afflux de 200 000 immigrés par an jusqu'en 2050, la population du pays baisserait de 12 millions.

Mais ces green card sont contestées: l'opposition con