Huit cent quarante millions d'euros pour le premier tour, 1,2 milliard pour le dernier de la journée... Les premiers rounds des enchères pour l'octroi des licences de téléphonie mobile nouvelle génération (UMTS), qui ont débuté hier en Allemagne, ont atteint des chiffres ridiculement bas comparés aux prévisions. Etait-ce l'enjeu qui a paralysé les joueurs de cette partie de poker pas comme les autres? A moins que chaque opérateur préfère attendre pour voir? Le fait que toute l'Europe du téléphone ait les yeux rivés vers Mayence, où se déroule la compétition, a dû aussi jouer. Après le résultat décevant des enchères aux Pays-Bas trois fois moins que prévu , personne ne sait vraiment ce qui va sortir de cette compétition.
Enfermés. Pour que le concours ne soit entaché d'aucune irrégularité, l'autorité de régulation allemande, la Regulierungsbehörde für Telekommunikation und Post (Reg TP), a tout organisé au détail près. Les sept opérateurs qui concourent pour cinq licences sont chacun enfermés dans une pièce, située au siège de la Reg TP, à Mayence. Ils disposent d'un seul ordinateur et sont reliés avec le commissaire priseur et leurs directions respectives via un téléphone fixe et un fax. Ironie de l'histoire, ils ont l'interdiction d'utiliser un portable. La Reg TP veut éviter les ententes illicites entre opérateurs. Au moindre contact, les candidats risquent l'exclusion tout en devant payer la somme déjà proposée.
Les enchères sont organisées par rounds de quarante minutes