La première phase de déréglementation des appels téléphoniques locaux tourne au mauvais feuilleton de l'été. Après Siris et Completel, c'est au tour d'Outremer Télécom de refuser d'exploiter une licence régionale attribuée par l'Autorité de régulation des télécommunications (ART). La société, qui ne s'était vu confier que la Guyane, estime qu'elle n'arrivera jamais à rentabiliser ses investissements. Du coup, le gouvernement, qui doit avaliser les décisions de l'ART, se retrouve avec une fronde de parlementaires des départements d'outre-mer.
En jeu, la mise en concurrence de l'accès à l'Internet haut débit pour les PME et les particuliers. Grâce à la technique de la boucle locale radio, les opérateurs peuvent transmettre des données numériques à une vitesse importante. Pour attribuer ces fréquences, l'ART a organisé un concours très pointilleux. Huit licences étaient à pourvoir hors métropole (deux par DOM). Les grands vainqueurs ont été XTS, qui en a obtenu sur les quatre départements, et Cegetel, qui s'est vu confier la Guadeloupe, la Martinique et la Réunion. Outremer Télécom s'est retrouvée avec la seule Guyane, le département le moins peuplé du lot, et donc le plus difficilement rentable. La société a alors envoyé une lettre au gouvernement français pour lui expliquer que, si les choses restaient en l'état, elle refuserait la licence.
La situation ne se différencie pas de celle de la métropole (Libération du 26 juillet). Les opérateurs Siris et Completel, qui n'avaient ob