Entre 222 000 et 570 000 emplois supplémentaires pourraient être créés en France dans les trois prochaines années, grâce aux technologies de l'information et de la communication (TIC). Selon une étude réalisée en juin par le Bureau d'informations et de prévisions économiques (Bipe), les nouvelles technologies ont fortement contribué à la croissance observée ces dernières années aux Etats-Unis. Et, phénomène nouveau, cette dynamique est «également à l'oeuvre en France», mais d'une façon «un peu moins marquée». Ces technologies ont surtout un effet d'entraînement sur l'économie, plus qu'un poids réel. L'essentiel de la production du secteur est consommée de façon intermédiaire ou comme investissement par le reste de l'économie. L'une des «énigmes» de la «nouvelle économie» serait, selon le Bipe, que l'industrialisation des services, qui se traduit par une substitution accélérée du capital au travail, offre «un potentiel d'entraînement économique et un potentiel en termes de création d'emplois nouveau et significatif». Alors que ce mouvement de substitution conduit à des destructions d'emplois.
«Un cercle vertueux semble s'engager entre l'innovation et l'industrialisation des services. De l'innovation découle une utilité accrue qui stimule la demande. De l'industrialisation découle l'innovation du fait des potentialités offertes par les technologies d'information et de communication. Les deux phénomènes, conjoints et solidaires, créent et de la richesse, et de l'emploi», soulign