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Microsoft: Bruxelles repart à la charge

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La Commission européenne lui reproche de verrouiller le marché des serveurs .
publié le 4 août 2000 à 3h12

L'année 2000 est décidément une année horribilis pour Microsoft. Après les Etats-Unis, où la firme de Bill Gates est menacée de démantèlement par le juge Jackson, c'est à l'Europe de prendre le relais. Hier, Bruxelles, sur une plainte déposée en décembre 1 998 par plusieurs concurrents de Microsoft, dont la compagnie américaine Sun Microsystems, a ouvert une procédure à l'encontre du géant de l'informatique pour «discrimination dans l'octroi de licences et refus de fournir des informations sur ses logiciels Windows 95, 98 et NT 4.0».

Refus délibéré. Selon Amelia Torres, porte-parole du commissaire à la concurrence Mario Monti, l'exécutif européen craint que «Microsoft ne profite de sa domination écrasante dans le domaine des systèmes d'exploitation des PC (l'ensemble des logiciels et des programmes qui font tourner l'ordinateur en interne, ndlr) pour contrôler également le marché des serveurs», portes d'accès au réseau Internet et à d'autres PC. Car dans ce secteur, la concurrence est rude : Microsoft possède un peu plus d'un tiers du marché, Novell Netware environ 25 % et le groupe Unix-Linus, dont fait partie Sun Microsystems, près de 30 %.

Les logiciels qui font le lien entre systèmes d'exploitation et serveurs ne peuvent être élaborés que si leurs constructeurs bénéficient de suffisamment d'informations sur l'interface du système d'exploitation du PC. Ici réside le noeud du problème: Sun Microsystems estime que Microsoft refuse délibérément de fournir ces informations pour