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Libération

L'Europe planche sur les faux billets

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Mobilisation contre l'arrivée redoutée d'euros contrefaits.
publié le 7 août 2000 à 3h14

Bruxelles (UE) intérim

La semeuse sur les pièces de 10, 20 et 50 cents français, l'aigle sur celles de 1 et 2 euros allemands, la statue équestre de Marc Aurèle sur certaines pièces italiennes, le buste de Mozart sur les euros autrichiens... Les Etats membres de la zone euro, mais aussi Monaco, Saint-Marin et le Vatican, mettront en circulation, le 1er janvier 2002, pas moins de 120 pièces différentes. Ce même E-day, et dans les six mois qui suivront, 14 milliards de billets et 50,3 milliards de nouvelles pièces seront introduits. Des chiffres qui donnent des sueurs froides aux pouvoirs publics nationaux et européens, car le lancement historique de l'euro, en espèces sonnantes, pourrait bien s'accompagner parallèlement d'une gigantesque émission de fausse monnaie. «Pour une raison essentielle: début 2002, il sera très difficile de distinguer un vrai d'un faux euro, monnaie virtuelle jusqu'à cette date», explique un fonctionnaire de la direction économie et finances de la Commission. Les risques de contrefaçon sont d'autant plus élevés que les progrès de la technologie mettent à la portée de petits délinquants les moyens d'émettre des faux billets. A l'imprimeur d'antan ­ véritable artiste généralement lié aux milieux de la grande criminalité internationale ­ a succédé une nouvelle génération de faussaires, simplement munis d'un ordinateur performant et d'une photocopieuse couleur de qualité, plus difficile à repérer. Et le vol, l'an passé, entre l'Allemagne et la France, des