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Libération

L'aide humanitaire de l'Union se traîne

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Les subsides de l'Europe mettent 4 ans en moyenne pour être versés.
publié le 9 août 2000 à 3h18

Bruxelles interim

En octobre 1998, le cyclone Mitch ravageait l'Amérique centrale. En mai dernier, soit plus de 18 mois après le passage de l'ouragan, 500 000 personnes vivaient toujours sous tentes et sans eau potable, dans l'attente d'un logement, dans le nord du Nicaragua. La reconstruction a pris du retard: l'aide promise au lendemain de la catastrophe par la communauté internationale arrive au compte-gouttes. Et notamment celle de l'Union européenne. Car si Echo, l'agence humanitaire de la Commission, a rapidement versé près de 50 millions d'euros à diverses ONG pour l'aide d'urgence aux sinistrés, les 250 millions d'euros destinés au programme de réhabilitation (dans les secteurs de l'éducation, de la santé, de l'habitat...) se font toujours attendre. La raison principale de ce retard: le très complexe circuit institutionnel de l'aide humanitaire de l'Union, et notamment la lourdeur des procédures administratives de la Commission, une nouvelle fois épinglée, cette fois par la Chambre des communes britannique, dans un rapport au vitriol, rendu public hier, et qui fait les choux gras des eurosceptiques.

Consentement préalable. Il s'écoule en moyenne une période de quatre ans entre l'engagement budgétaire et le versement de l'aide sur le terrain. Une durée malheureusement confirmée par la Commission européenne, qui peut atteindre près de neuf ans pour le programme de développement du rivage sud de la Méditerranée (Meda). Car il ne faut pas moins de 40 visas successifs au se