Microsoft a-t-il perdu son fameux coup de patte financier qui a longtemps fait de Bill Gates «l'homme le plus riche du monde» dans l'entreprise réputée la plus créative de la planète?
En pleine bagarre judiciaire qui pourrait aboutir à une scission du numéro un mondial du logiciel en deux entités distinctes pour satisfaire les lois antitrust américaines (Libération du 2 mai), son tout-puissant fondateur ne sait plus où donner de la tête pour redonner du tonus à Microsoft et à ses 35 000 salariés dans le monde.
Ventes en baisse. Des salariés ébranlés dans un groupe aujourd'hui en nette décélération: les ventes de PC professionnels équipés de logiciels maison progressent faiblement depuis quelques mois; le bénéfice du dernier trimestre de l'exercice 2000 n'a grimpé que de 9,5 %, sa plus faible progression depuis cinq ans.
Stock-options. Et la dernière idée de Bill Gates n'est ni très neuve, ni très folichonne : le groupe vient de se lancer dans un programme de rachat de ses propres actions, cotées sur le Nasdaq, le marché des valeurs de haute technologie. Officiellement, ce style de manoeuvre boursière, très répandu aux Etats-Unis, devrait permettre de distribuer largement des «stock-options» des actions Microsoft souscrites à prix d'ami avec plus-value normalement garantie aux employés qui ne rêveraient que de ça.
Les détails restent vagues: le nombre d'actions rachetées sur l'année fiscale 2000-2001 «dépendra du volume d'options exercé par les salariés», explique un communiqué