Les comptables de DHL France, branche française du leader mondial du transport international, ne veulent pas déménager à Maastricht. En avril 2001, le centre financier du groupe en France, basé à Roissy, fermera. Direction les Pays-Bas, dans le cadre d'une concentration des services comptables de 16 pays européens. Une réorganisation dictée par «les pressions du marché», mais qui implique «la mort de certains métiers à DHL France», déplore Franck Bodikian, directeur des ressources humaines,.
Transporteur pingre. Du coup, les comptables se voient proposer trois choix: reclassement en France dans des métiers différents (secrétariat, télévente), licenciement ou, dernière possibilité considérée comme la plus séduisante par la direction, un déménagement à Maastricht, permettant de conserver le secteur d'activité sur le nouveau site (800 postes).
Sauf que le transporteur au slogan volontariste «nous tenons vos promesses» est pingre sur l'accompagnement de ses expatriés: une enveloppe individuelle de 27 000 francs pour franchir les frontières. «Rien pour la couverture sociale, rien pour l'ajustement à la fiscalité et rien pour la compensation du coût de la vie à l'étranger. Bref, la parité de situation n'a pas été examinée: on leur propose des indemnités de mobilité comme s'ils devaient aller à Lyon!», s'indigne l'avocat des salariés Me Gollot.
«On ne peut pas dire que cela soit incitatif», euphémise Jean-Marie Basile, représentant des salariés, qui s'étonne aussi de n'avoir reçu au