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Libération

Le groupe Hyundai démantelé

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Sa dette menaçait l'économie sud-coréenne.
par Jacques LARUELLE
publié le 16 août 2000 à 3h27

Séoul correspondance

Après quelques mois de tergiversations, la cause semble désormais entendue en Corée du Sud: le groupe Hyundai ne devrait pas survivre à la crise financière que traverse Hyundai Engineering and Construction, sa branche BTP. Le plus important conglomérat du pays ­ 68 milliards de dollars de chiffre d'affaires et 17,5 % des exportations coréennes ­ a conclu dimanche un accord avec ses créanciers à l'issue duquel il s'engage à se séparer d'ici au 30 juin 2001 de deux de ses filiales les plus rentables, Hyundai Motor, en charge de la production automobile (neuvième constructeur mondial et 70 % du marché automobile coréen depuis qu'il a absorbé Kia) et Hyundai Heavy Industries (numéro 1 mondial de la construction navale et principale vache à lait du groupe).

Pour réaliser cette opération, le fondateur du groupe, Chung Ju-yung, 85 ans, s'est engagé à céder 6,1 % des parts de Hyundai Motor sur le total de 9,1 % qu'il détient. Qualifiée de «plan de sauvetage», l'opération vise à faire passer de 5 600 à 4 000 milliards de wons (environ 4 milliards d'euros) la dette totale de Hyundai Engineering and Construction, dont la situation financière préoccupante menaçait de déstabiliser l'ensemble de l'économie sud-coréenne. Pour boucler l'affaire, Hyundai Engineering and Construction a en outre prévu de vendre les nombreux actifs immobiliers qu'il détient en Corée et à l'étranger.

Fleurons coréens. Après celui de Daewoo amorcé l'année dernière, c'est donc le deuxième démantè