Jamais depuis dix ans les cours du pétrole n'ont atteint de tels sommets. Hier, à Londres, le cours du baril de Brent (pétrole de la mer du Nord) a monté de 1,27 dollar, pour atteindre 32,75 dollars. Ainsi le cours du pétrole se rapproche-t-il du pic atteint à l'automne 1990, en pleine guerre du Golfe. Le Brent était alors monté jusqu'à 40,95 dollars le baril. C'était le 10 octobre 1990. A l'origine de cette nouvelle flambée, le faible niveau des stocks aux Etats-Unis. Les réserves américaines de pétrole sont inférieures de 12,5 % par rapport à leur niveau d'il y a un an et sont au plus bas depuis 1976, alors que la demande intérieure d'énergie n'a jamais été aussi forte.
Fioul domestique. Certains redoutent qu'à l'approche de l'hiver les raffineurs américains ne puissent pas reconstituer à temps leurs stocks de fioul domestique, utilisé pour le chauffage, pesant ainsi sur les cours. Les propos tenus très récemment par le président vénézuélien, Hugo Chavez, tout à fait hostile à ce que les prix baissent, ont encore donné un coup de pouce au baril. Hugo Chavez, qui a terminé, lundi soir à Alger, une tournée dans les pays de l'Opep pour préparer un sommet prévu du 28 au 30 septembre à Caracas, a exhorté ses partenaires à «faire face aux pressions» des pays industrialisés pour faire reculer le prix du baril de pétrole.
Il a plaidé pour «une stratégie commune pour garantir l'équilibre du marché et défendre un prix équitable». Le président Chavez a réaffirmé ainsi qu'il n'avait pas