La pelote continue gentiment de grossir, mais sans qu'on puisse encore entrevoir le bout du fil. Pour la cession des licences de téléphonie mobile de troisième génération (dite UMTS), le gouvernement allemand est déjà assuré d'encaisser la bagatelle de 48 milliards d'euros (313 milliards de francs, soit environ une année d'impôt sur le revenu en France). Pour mémoire, la Grande- Bretagne n'avait engrangé que 243 milliards de francs. Plus modeste, la France qui a préféré, après moult hésitations, un «concours de beauté», a fixé l'ensemble des redevances à un peu moins de 130 milliards de francs. L'Etat allemand a donc d'ores et déjà tout lieu d'être satisfait (lire ci-contre).

Estimations fantaisistes. Du côté des opérateurs en lice, les jeux ne sont pas encore faits. A l'ouverture de la session, hier à 8 heures, les mises frôlaient déjà les 44 milliards d'euros. Toutes les quarante minutes, durée d'un round, les montants grimpaient par petits bonds de 1,2 à 1,3 milliard de francs pour l'un ou l'autre des douze blocs de fréquences en lice. Pour ralentir un peu le rythme des enchères, le régulateur allemand avait ramené lundi de 10 à 5 % du montant de la dernière enchère, le minimum pour remettre au pot. Résultat, la progression se tasse. N'empêche, douze rounds plus tard, à la clôture, hier à 18 heures, le montant cumulé des enchères avait tout de même progressé de presque 26 milliards de francs...

L'horizon s'éclaircit. Sur le montant par exemple, les estimations les plus fant