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Libération

La cagnotte ouvre les appétits

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Contribuables, PME et Länders se disputent le gâteau.
par Amélie HERRENSTEIN
publié le 17 août 2000 à 3h28

Mayence correspondance

Le gouvernement allemand se serait-il montré trop prudent dans ses attentes de recettes de la vente des licences UMTS? En ne tablant «que» sur 10 milliards d'euros, alors que les offres atteignent déjà près de 48 milliards, le ministre des Finances Hans Eichel se retrouve à présent en position de cible vis-à-vis de tous ceux qui aimeraient bien recevoir une part de la différence.

Baisse d'impôts. Le ton est monté presque au même rythme que les milliards, notamment chez les représentants de l'opposition (CDU, FDP) et chez ceux des PME, qui tous réclament des baisses d'impôts financées sur les recettes UMTS. «Ce n'est pas possible que les poches de M. Eichel soient pleines d'argent et qu'il n'allège d'impôts que les grosses sociétés et pas les contribuables normaux», tempête le ministre-président de la Bavière, le très conservateur Edmund Stoiber, qui insiste pour que les recettes «soient rendues aux citoyens». Michael Fuchs, le président de la Fédération du commerce de gros, renchérit: «Le gouvernement rouge-vert (SPD-Grünen) a une dette envers les PME. Nous attendons un nouvel allégement, en particulier via une baisse de la tranche supérieure de l'impôt.»

Partage équitable. Ils ne sont évidemment pas les seuls à demander: le rail allemand, qui croule sous les dettes, les infrastructures routières mais aussi les associations de contribuables, d'enseignants et celles qui militent pour économiser l'énergie ou combattre le néo-nazisme, etc. se sont également