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Libération

Les avocats fondent sur Gonesse

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publié le 18 août 2000 à 3h31

Les victimes du Concorde ­ et les dommages qui se profilent pour leurs ayants droit ­ intéressent les avocats. En France, en Autriche, aux Etats-Unis et en Allemagne, plusieurs ténors du barreau affirment avoir été contactés par les familles des 96 passagers qui ont trouvé la morts dans le crash de Gonesse. Hier, Christof Wellens, un avocat allemand, a réclamé 300 millions d'euros (1,96 milliard de francs) de dommages et intérêts pour l'ensemble des victimes à Air France. L'avocat se base sur les réparations accordées aux victimes de catastrophes aériennes aux Etats-Unis. «C'est un chiffre réaliste si le droit américain est appliqué», affirme-t-il. Sauf que la catastrophe a eu lieu en France, que les victimes sont presque toutes allemandes ou autrichiennes. L'affaire est évidemment instruite en France, selon le droit national. Mais les avocats ont manifestement déjà exploré d'autres pistes, comme mettre en cause la responsabilité du fabricant des pneus du supersonique, GoodYear. «Si la cause de l'accident est un problème de conception des pneus, il y a une possibilité de plaider aux Etats-Unis», affirme

Me Gérard Samet, un avocat parisien qui représente une famille et fait office de correspondant pour un cabinet viennois et un cabinet américain également parties prenantes de l'affaire. Outre-Rhin, les avocats se sont aussi saisis de la suspension du permis de voler. «Cela montre qu'il y avait des faiblesses manifestes» dans la conception du Concorde, a fait valoir Me Elmar Gi