Au 173e round, les candidats aux fréquences de téléphonie mobile ont jeté l'éponge. Cessé de surenchérir et signé l'armistice. Les six candidats qui étaient en lice depuis vendredi, à Mayence (Allemagne), ont chacun remporté deux blocs de fréquences. Le total des enchères se monte à 50,519 milliards d'euros (331 milliards de francs). Soit nettement plus que ce qu'avaient rapporté les enchères anglaises (37,1 milliards d'euros).
Surprises. Les enchères ont ménagé leur petit lot de surprises. Alors que tout le monde s'attendait à ce que les deux poids lourds de la téléphonie mobile allemande T-Mobil, filiale de Deutsche Telekom, et Mannesmann Mobilfunk, l'opérateur acquis l'an dernier par Vodafone se déchirent pour emporter chacun trois blocs de fréquences, ce qui laissait de façon mécanique un outsider sur le carreau, ils se sont contentés de deux. Mais il leur a fallu trois jours pour se décider. Si les hostilités avaient cessé dès vendredi, date du retrait de Débitel (Swisscom), les opérateurs auraient économisé collectivement 18 milliards d'euros (119 milliards de francs).
On pariait sur le retrait du consortium 3G (Telefonica/ Sonera) et on s'est trompé. L'espagnol Telefonica n'avait décroché jusqu'à présent qu'une licence d'importance en Espagne, et quelques-uns l'avaient un peu trop rapidement cantonné sur son sol national.
Petite surprise aussi sur le montant. Au final, les enchères, qui avaient débuté dans un climat déprimé les enchères néerlandaises n'étaient pas