«Le stockman est mort !» Pour Martine Bonstat, distributrice de mannequins de vitrine, cela ne fait aucun doute : le vieux buste couture n'en a plus pour longtemps. Zara, Célio, Gap et H & M, les nouvelles marques de prêt-à-porter, changent de standards et revitalisent ce petit marché discret. «Ces chaînes de magasin sont très soucieuses de leur image de marque, et l'agencement de leur espace de vente doit refléter son esprit. C'est pourquoi elles investissent de plus en plus dans l'esthétique du magasin, y compris les mannequins», explique Alain Gaide de la Compagnie française d'agencement et de décoration (Cofrad). Les nouveaux magasins «populochic» s'efforcent de redonner vie aux devantures. La tendance est au dynamisme et au réalisme. «Les mannequins placés en rang d'oignons dans les petites vitrines austères, c'est terminé. Maintenant la superficie est de cinq mètres sur quatre, animée par un groupe de mannequins, ambiance tribu. Il faut de la théâtralisation dans les vitrines !», affirme-t-on chez Sodime (distributeur français de mannequins).
«Petites rondeurs». Objectif : réussir à composer des scènes de vie quotidienne qui mettent en valeur le côté «chic et pratique» de la ligne de vêtements. Les modèles les plus en vogue sont ceux qui ressemblent aux consommateurs. «Au salon de Düsseldorf, l'année dernière, on a noté que tous les anciens moules taillés dans du 85-36 avaient été remplacés par des vrais corps de femme, avec des petites rondeurs et des gros seins», rema