«Le crack boursier du mois d'avril et les difficultés que rencontrent nos amis Pets.com et Petopia.com aux Etats-Unis ont fragilisé les investissements dans notre secteur. Or, sans financement, il est difficile de poursuivre notre aventure. Voilà pourquoi nous avons décidé d'arrêter momentanément notre activité.» Alidoo, qui se présente comme le «premier site web animalier en France», n'a pas réussi à lever de nouveaux fonds en juin. Au passage, l'entreprise laisse une «grosse ardoise» à son agence de communication: «Nous ne réussissons pas à les joindre, déplore le directeur de l'agence, qui s'attend à une multiplication des cas de "start-down". Entre septembre et décembre, ça va saigner. On constate déjà beaucoup de factures impayées. Les start-up nous disent: "On est en train de boucler notre deuxième tour de table"...»
«Retour à la normale». Mais les fonds de capital-risque, prompts à distribuer des millions avant les soubresauts boursiers du mois d'avril, se font aujourd'hui prier. «Il y a six mois, les investisseurs se battaient pour avoir des dossiers, sans prêter attention aux modèles économiques, raconte un fondateur de start-up. Aujourd'hui, ils lancent audit sur audit avant de se décider. C'est un retour à la normale.»
Avant Alidoo, Stoody.fr, un site pour étudiants, avait mis la clé sous la page d'accueil. Plusieurs sites américains s'emploient à recenser les «start-down» (1). Le magazine en ligne The Standard a mis en place deux indicateurs: le «dot. com flop trac