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Libération

Verizon ouvre la porte aux syndicats américains

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Une victoire pour les 86 000 salariés grévistes du groupe.
publié le 22 août 2000 à 3h35

Les patrons des industries de la nouvelle économie n'auront qu'à bien se tenir. Le bras de fer qui opposait la direction de Verizon, l'une des plus grosses compagnies américaines de téléphone, aux salariés et syndicats s'est soldé par une victoire en faveur de ces derniers. Leur succès aura désormais valeur d'exemple.

Il y a quinze jours, 86 000 salariés de Verizon, soutenus par l'International Brotherhood of Electrical Workers (IBEW) et le Communication Workers of America (CWA) ­ les syndicats de la profession ­, entamaient une grève afin d'obtenir de meilleures conditions de travail. Mais ils réclamaient aussi la possibilité pour les syndicats d'étendre leur influence dans la filiale de téléphonie mobile (Verizon Wireless).

Protocole de trois ans. Hier matin, 60 % des grévistes ont cessé le mouvement, après la signature d'un accord vraisemblablement satisfaisant. «Nous avons obtenu loyalement un accord qui garantit la sécurité de l'emploi de nos membres, de meilleures conditions de travail et qui donne aux salariés non syndiqués la possibilité de nous rejoindre», explique Myles Calvey, de l'IBEW. Le protocole conclu pour trois ans prévoit une hausse de salaires de 12 % sur la période, la distribution de stock-options, ainsi qu'une réduction des heures supplémentaires obligatoires et des transferts de postes d'une région à une autre. Quant à la représentativité des syndicats au sein de Verizon Wireless, la direction a cédé. Si 55 % des employés souhaitent adhérer à des organi