La rentrée des fournisseurs d'accès s'annonce très chaude. Le «gratuit-gratuit», le dispute aujourd'hui à «l'illimité» (voir infographie).
Une nouvelle génération d'offres, décoiffantes pour l'internaute, mais à haut risque pour le provider fournisseur d'accès , déboule en force à la rentrée. Signe de l'emballement, AOL, un fournisseur d'accès d'ordinaire mesuré dans ses annonces, se lance dans l'Internet gratuit. Pour 199 F par mois, l'internaute pourra théoriquement rester connecté 24 heures sur 24. OneTel qui l'avait précédé sur ce terrain, et fait quelque 40 000 déçus, a laissé dans l'affaire sa réputation (lire ci-contre). La Grande-Bretagne est revenue de ces offres kamikazes: Altavista a annoncé hier qu'il renonçait à son offre de connexion illimitée. Le gratuit-gratuit pas d'abonnement et pas de facturation des communications locales , est tout aussi décapant. M 6, Carrefour, associé à Infonie ou encore Oreka, une start-up qui s'est lancée
au printemps dernier, font grimper les surenchères, à la chasse aux internautes. M6 propose 6 heures-cadeau par mois, Carrefour/Infonie grimpe à 10, tandis qu'Oreka enfonce tout le monde en promettant 18! Pourtant ces heures gratuites coûtent de l'argent aux fournisseurs d'accès. 10 % des foyers français sont aujourd'hui connectés à l'Internet. On est loin encore des chiffres atteints outre-Atlantique. Selon le dernier comptage, 50 % des Américains disposeraient d'une connexion à domicile. La marge de progression française est