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Libération

«Je suis parti en camping-car chercher du travail»

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publié le 25 août 2000 à 3h41

Pendant une semaine, Thierry, 32 ans, ingénieur système dans une société parisienne, a sillonné Sophia Antipolis en camping-car à la recherche d'un travail.

«Paris, c'est l'enfer des gamins: les transports, la pollution... Tu roules dans les crottes de chiens avec la poussette. On a décidé de partir à la campagne. Et quitte à s'installer à la campagne, autant aller où il fait beau et où on trouve du travail. Pour moi qui suis informaticien, le choix de Sophia Antipolis s'imposait. A l'occasion d'un mariage dans la région, on a pris une semaine de vacances fin juin. J'ai envoyé quelques candidatures spontanées depuis Paris trois semaines avant et j'ai laissé mon CV sur un site d'emploi couvrant la région. On est parti en camping-car.

Une personne d'Amadeus (société spécialisée dans les systèmes de réservation électronique, ndlr) m'a appelé quand on était sur la plage. C'est l'une des entreprises les plus connues de la région. Elle emploie 2 000 personnes. Le recruteur que j'ai rencontré a insisté sur le "relocation package": ils financent ton déménagement, ils t'offrent une prime d'installation, ils disposent même d'une résidence spéciale pour accueillir les nouveaux embauchés. Le responsable technique m'a demandé pourquoi je voulais déménager. Il m'a confié que dix ans auparavant, il était venu pour la même raison. Il ne voulait pas élever ses deux enfants en région parisienne. Pendant la semaine, j'ai eu d'autres rendez-vous dans des boîtes de services informatiques. Deux moi