Difficile, depuis les hauteurs environnantes, d'imaginer qu'on domine une zone où s'activent 23 000 employés appartenant à 1 300 entreprises d'une soixantaine de nationalités. Les bâtiments, de taille basse, sont pour la plupart masqués par la végétation. L'ambition des débuts, lorsque les premiers terrains ont été achetés en 1969, était de créer une sorte de Silicon Valley à l'européenne. Mais contrairement à la célèbre région californienne, la zone n'accueille quasiment aucun siège d'entreprise. «En raison du manque de services bancaires, de réseaux décisionnels en matière financière», explique Gérard Passera, le directeur général de la société d'économie mixte qui gère le parc. En revanche, les antennes techniques et les centres de recherche se sont multipliés, à l'image du Centre mondial de réservation d'Air France, implanté depuis 1977. Parmi les arrivées récentes : le géant américain des réseaux Cisco Systems ou Bouygues Télécom. Les entreprises sont attirées par le cadre (lire ci-contre), les infrastructures de transport (l'aéroport Nice-Côte d'Azur est le plus important en province) et les réseaux de télécommunications. Le plus gros employeur, avec 1 350 salariés, est la société Amadeus, spécialisée dans les systèmes de réservation électronique. Les nouvelles implantations compensent les départs, comme ceux de Dow France, qui est allé s'installer voici trois ans en région parisienne, ou de Monsanto. «Ce sont des multinationales soumises à des stratégies international
Techno, boulot, paréo à Sophia Antipolis
Article réservé aux abonnés
par Laurent MAURIAC
publié le 25 août 2000 à 3h41
Dans la même rubrique