Encore un! Après les Galeries Lafayette et leur Telemarket, Casino et C-mescourses, Cora et Houra, Carrefour et Ooshop, voici venir le petit dernier de l'e-commerce: Auchan Direct, filiale du groupe de distribution éponyme. Associé à AOL France, qui a mis au point son cyberportail, Auchan Direct a choisi de jouer prudemment le coup. Pas question de laisser les charges d'exploitation s'envoler, pas question de devenir l'Amazon.com du pot de yaourt: «Pour le moment, nos concurrents n'ont pas réussi à être rentables en ligne. Nous voulons maîtriser tous les paramètres de la rentabilité avant de nous lancer à grande échelle», explique Claude Palmieri, patron d'Auchan Direct.
Réglages. C'est pourquoi le groupe contrôlé par la famille Mulliez a préféré ne pas forcer le tempo: la formule de vente des produits a d'abord été testée, au début de l'année, en Espagne, où la chaîne est bien implantée, et à Clermont-Ferrand depuis mars. Histoire de procéder aux ultimes réglages avant le lancement dans la banlieue sud de Paris et à Barcelone d'ici à la fin 2000. A terme, le cybermarché Auchan représenterait entre 4 et 5 % des ventes consolidées annuelles (145 milliards de francs).
Concurrents. Dans la foulée, le groupe rejoindra la plate-forme mondiale d'approvisionnement WorldWide Retail Exchange (WRE), aux côtés de Casino, de l'anglais Marks and Spencer, de l'américain Safeway et d'une douzaine de géants mondiaux de la distribution. Objectif: lancer des appels d'offres en ligne auprès de t