Les Bourses européennes n'avaient vraiment pas besoin des Suédois pour simplifier leurs affaires. Engagées dans un mouvement de consolidation, ces entreprises de marché, pour la plupart récemment privatisées, multiplient accords, retournements d'alliances et coups de théâtre. Euronext, iX, Virt-X ou Jiway sont les noms de ces projets qui visent le leadership sur le continent. Retour sur un feuilleton qui dure depuis deux ans.
Accord élargi. A l'époque, l'euro est sur le point de se faire et le marché unique est entré dans les moeurs. On pense alors que les frontières vont rapidement s'abattre dans le monde de la finance et on projette la constitution d'une Bourse européenne. Premier acte le 7 juillet 1998, le London Stock Exchange (LSE) et la Deutsche Börse en Allemagne annoncent la signature d'un «accord stratégique», qui prévoit la création d'une plate-forme électronique commune pour les 300 premières valeurs européennes. Mais les négociations se passent mal et, un an après, les Français réussissent à faire élargir l'accord aux autres principales Bourses de l'Union. Le 23 septembre 1999, Paris, Londres, Madrid, Zurich, Amsterdam et Bruxelles s'engagent dans un projet qui doit aboutir en novembre prochain. Approchés, les Suédois d'OM Gruppen déclinent l'offre. Les Français décident ensuite d'accélérer le mouvement en fusionnant avec les Belges et les Néerlandais. Euronext, le nom de cette future Bourse commune, devrait naître fin septembre et être opérationnelle en avril 200