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Libération

Le gazole qui fait déborder le vase

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Vendredi, taxis et agriculteurs ont mis en scène leur grogne.
publié le 2 septembre 2000 à 3h57

Une colère en chasse une autre. Alors que les pêcheurs français lèvent les blocus des ports, après avoir obtenu, jeudi, un allègement des charges patronales, les ambulanciers, agriculteurs, routiers, VRP et chauffeurs de taxi ont pris le relais en poursuivant de plus belle leurs manifestations, souvent communes, contre les retombées de la hausse du prix du gazole, conséquence de la flambée du brut. La journée d'hier a été marquée par les embouteillages monstres provoqués autour de plusieurs villes françaises par les chauffeurs de taxi, particulièrement inspirés en Bretagne, dans la région bordelaise ou dans les Alpes-Maritimes, où une opération escargot a créé des bouchons interminables entre l'aéroport et le centre-ville de Nice. «Nous exigeons une exonération supplémentaire de la taxe intérieure sur les produits pétroliers ou une baisse des charges comme les pêcheurs», explique Alain Estival, président de la Fédération nationale des artisans du taxi (15 000 chauffeurs sur 42 000), qui juge «dérisoire» la mesure générale annoncée dans le plan de réduction des impôts (un nouveau dispositif de taxe sur le pétrole permettant d'amortir les effets des fortes hausses du prix du baril, voir Libération hier). Une rencontre est prévue la semaine prochaine entre les syndicats de chauffeurs et des représentants des ministères des Transports et de l'Intérieur.

Solidarité agricole. «Afin de maintenir la pression», une nouvelle journée de protestation est prévue le 7 septembre autour de L