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Libération

Chez Thomson, on se tutoie le vendredi

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publié le 4 septembre 2000 à 3h59

Chez Thomson CSF, le «Friday look» a été institué cet été, note de service à l'appui encourageant, le vendredi, «les tenues vestimentaires décontractées et le tutoiement». Du côté du personnel, l'abolition, très officielle, de la cravate a été diversement accueillie : «Ça a été la bonne rigolade de l'été. En cette saison, je ne mets pas de cravate.» «Tout le monde se demandait si c'était une blague. On est tous plus ou moins en tenue décontractée. Le tutoiement, avant que ça évolue...» «J'ai trouvé cette démarche très anglo-saxonne. Je n'avais pas l'habitude qu'on me dise comment m'habiller, surtout de manière aussi formelle.» Au siège, à Paris, on a cependant noté que, «effectivement, les gens venaient plus cool le vendredi. Mais surtout les stagiaires, pas tellement les directeurs». Chez les hommes, moins de vestes et de cravates, mais jeans, baskets ou shorts sont toujours proscrits. Quant au tutoiement : «C'est une question de feeling, on ne peut forcer personne», admet le directeur des ressources humaines. L'origine supposée de cette opération décontraction ? Un séminaire de trois jours organisé en juillet pour les dirigeants de la compagnie au cours duquel «tout le monde se tutoyait. On s'est dit qu'il fallait que cet état d'esprit se répande dans l'entreprise», affirme le DRH. Avant d'admettre qu'il était grand temps que Thomson relooke son image de «vieille entreprise de défense française», surtout à un moment où elle affiche l'ambition de recruter «1 000 ingénieurs