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Libération

Défilés de modes

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Les codes vestimentaires évoluent. Le serveur tombe le noeud pap', le banquier ouvre sa chemise et le piercing entre chez Renault.
publié le 4 septembre 2000 à 3h59

Si l'allure au bureau évolue vers une silhouette plus décontractée, chaque milieu professionnel, chaque entreprise garde ses propres codes. Qui bougent et se transforment, parfois sous la contrainte. Revue de détail.

Commerciaux relookés

Dans les années 80, les commerciaux portaient des costumes chic et des montres dorées, style Breitling, pour impressionner le client. Ils étaient surhabillés comme pour prouver combien leur produit était bon. «Aujourd'hui, l'image du vendeur doit être plus sympathique», explique Marie Casel Douezy, consultante en image, «et ne doit pas heurter le client qui est en face.» Au placard donc, les trois-pièces «griffés», au profit de costumes plus sobres. Autre excès vestimentaire en voie de ringardisation, cette tendance, toute commerciale également, de porter «une veste bleu canard, une cravate bariolée, une chemise jaune», raconte Sophie Graff, consultante en image. Bien souvent «on les repère à 10 km à la ronde et on n'a pas envie qu'ils nous vendent quoi que ce soit». Certaines entreprises ont mis le holà et paient à leurs commerciaux des stages de relookage pour qu'ils apprennent à s'habiller harmonieusement. «Ils se sentent mieux au travail et, au final, ont de meilleurs résultats», dit Sophie Graff.

Paribas restylé

Le rachat de la banque Paribas par la BNP a été vécue par certains salariés comme un drame... perceptible y compris dans les codes vestimentaires. Du temps de son indépendance, Paribas, «banque de style», se distinguait par un perso