Lézignan envoyée spéciale
Et si, enfin, les panneaux qui indiquent le prix du carburant sur les autoroutes avaient un intérêt? Fin juillet, TotalFina a remis à Bruxelles la copie de son plan de cession de 70 stations-service autoroutières avec, en face de chacune d'elles, le nom du repreneur sélectionné par ses soins. Parmi eux, Dyneff, l'indépendant de Lézignan (Aude), attend avec impatience le verdict de la Commission européenne, au plus tard à la fin du mois. Le nain du Sud, qui importe, stocke et distribue du carburant depuis 1960, s'est porté acquéreur de 18 stations-service autoroutières au sud d'une ligne Lyon-Bordeaux, ainsi que de quelques dépôts pour les alimenter.
Inespérée. Pour Dyneff, qui se taille 20 % du marché du Grand Sud avec un réseau de 300 stations-service, comme pour Michel-Edouard Leclerc ou Carrefour, autres candidats déclarés au rachat de 25 stations, la fusion TotalFina-Elf et l'obligation, pour le groupe français, de céder un certain nombre de ses actifs est l'occasion inespérée de s'implanter sur le réseau autoroutier. Et, l'envolée du prix du baril de pétrole et sa répercussion sur les prix à la pompe apportent beaucoup d'eau à leur moulin. «Nous avons deux stations sur les autoroutes. C'est insuffisant pour jouer sur les prix, explique Antoine Lecea, PDG et fondateur de Dyneff. Avec un maillage serré de 20 stations dans le Grand Sud, nous serons en mesure de pratiquer des prix d'appel comme le fait aujourd'hui la grande distribution dans ses hype