Menu
Libération
Interview

«A 7 000 points, le marché sera à son prix»

Article réservé aux abonnés
publié le 5 septembre 2000 à 4h01

Roland Gagnon est stratège boursier chez CDC Bourse. Il fait partie de ces nombreux analystes de la place de Paris qui tablent sur un CAC à 7000 points pour la fin de l'année.

Qu'est-ce qui explique la hausse actuelle?

On se rend compte, indice après indice, que l'économie américaine est en train de réussir son atterrissage en douceur. Grâce à la politique d'Alan Greenspan, il n'y aura pas besoin d'une nouvelle hausse des taux d'intérêt. Et les marchés financiers sont rassurés d'éviter un tour de vis monétaire. Le Dow Jones et le Nasdaq ont salué cette politique avec un rebond parallèle des valeurs technologiques et des valeurs classiques. Et cela s'est répercuté sur les valeurs technologiques françaises alors que le contexte européen est bon. Des programmes de baisse d'impôt sont votés dans beaucoup de pays. Les prévisions de croissance sont optimistes... Mais la principale explication du bon comportement du CAC est le changement d'opinion des investisseurs sur les valeurs télécommunications après l'annonce de bons résultats par l'espagnol Telefonica.

Cette hausse repose-t-elle sur des fondamentaux solides?

Il y a effectivement un aspect technique à la hausse. Après avoir beaucoup vendu dans le secteur des télécoms, les stratèges se sont dits: «On a atteint un plancher.» Ils favorisent maintenant ces valeurs. Mon principal sujet d'incertitude est qu'on retombe dans les mêmes excès qu'hier en faisant regonfler la bulle financière. Le rallye autour de France Télécom (plus de 20 %