C'est la rentrée. Les gérants des fonds de pension et de Sicav sont revenus de vacances très optimistes. Et ils ont envie de tout acheter. Depuis une semaine, c'est l'euphorie dans les salles de marché parisiennes. Le CAC 40 a progressé de 450 points depuis le 24 août et bat record sur record. Hier matin, il a enfoncé la barre des 6900 points pour finir à 6922,33 et se dirige à grande vitesse vers le saint des saints des investisseurs: la ligne des 7000.
Cette reprise de la hausse suit une longue période d'attentisme. L'indice phare de la Bourse de Paris naviguait depuis juin entre 6 400 et 6 600 points. Et il faut remonter à février pour retrouver une hausse significative. Depuis la «correction» du mois d'avril sur le Nasdaq, qui avait touché les valeurs technologiques, les investisseurs étaient très circonspects sur les valeurs de la nouvelle économie. Le nouveau marché de la Bourse de Paris, où sont cotées la plupart des start-up non rentables, en avait fait les frais. Il est passé de 7 500 points en mars à 3 750 fin mai. Et les investisseurs s'étaient aussi défiés des grosses valeurs comme France Télécom. Ils reprochaient à l'opérateur de payer beaucoup trop cher les licences UMTS acquises en Grande-Bretagne ou en Allemagne. Or France-Télécom, qui représente grosso modo 13 % de la capitalisation boursière de la place, influe énormément sur les évolutions du CAC.
L'embellie. Les conditions économiques n'ont pas évolué pour ces groupes. C'est l'ambiance qui a changé. La sema