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Le «Vale do Ave» a la fibre high-tech

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Cette région portugaise revit grâce à une industrie textile modernisée .
publié le 5 septembre 2000 à 4h01

Guimaraes envoyé spécial

C'est l'heure de la relève. Un peu avant 14 h, ils sont des centaines à passer les grilles de l'usine Riopele, une des grosses cylindrées locales de la confection. On est venu à pied, en voiture, mais aussi par bus entiers depuis Ponte de Lima, une bourgade distante de 70 km. A l'entrée, malgré un fort dispositif de sécurité, on pourra même identifier un groupe d'une dizaine de Kosovars, visiblement des tout nouveaux venus. Rosa Costa, 52 ans, dont trente au service de Riopele, vient tout juste de terminer son tour quotidien qui l'a fait se lever à l'aube. «Pour moi, la journée n'est pas terminée. L'après-midi, je fais du nettoyage dans une clinique. Et puis, je viens à l'usine le samedi car ils paient trois fois mieux ce jour-là.» Et, pour Rosa, dont le salaire mensuel ne dépasse pas les 66 000 escudos (environ 2 200 francs), les extras ne sont pas du luxe. Riopele tourne à plein régime. Alors que la plupart de ses rivales se sont accordé un repos aoûtien, l'entreprise croule sous les commandes et se désespère du manque de main-d'oeuvre.

Intense activité. En cette période de vacances, beaucoup de salaires ont même été multipliés par... cinq. Partout, dans cette ville industrielle de Famalicao, la préoccupation est identique. A 500 mètres de là, l'entreprise Coindu, spécialisée dans le revêtement des sièges de voitures (Saab, Peugeot...), doit elle aussi assurer une intense activité. «En cinq ans, on est passé de 250 à 520 employés, explique Armindo Go