Steve Freeman, l'un des dirigeants d'Andersen Consulting, a supervisé l'étude du cabinet sur les créations d'emplois entraînées par l'Internet aux Etats-Unis et en Europe.
Comment avez-vous établi vos prévisions?
C'est une combinaison de reprises d'études déjà publiées et d'interviews. Nous avons interrogé 160 PDG et hauts fonctionnaires aux Etats-Unis et dans les six pays européens étudiés, dans 70 % des entreprises du Net, 20 % des entreprises de télécommunications et 10 % du secteur public.
Ces interviews suffisent-elles à garantir la fiabilité des résultats?
Oui, nous avons interrogé des gens d'horizons variés, sans parti pris vis-à-vis de la nouvelle économie. Je suis persuadé que ces personnes, avec les responsabilités qui sont les leurs, ont une bonne perception
de l'évolution du marché. D'ailleurs, les résultats sont les mêmes dans chaque pays étudié.
Pourquoi ne pas avoir employé des méthodes classiques de prévision économique?
Je ne suis pas certain qu'il soit possible d'appliquer à un secteur nouveau, encore confus, les méthodes traditionnelles d'analyse. En tout cas, c'est beaucoup plus difficile.
L'étude prend-elle en compte les faillites récentes de start-up?
Non, l'étude a été réalisée avant les soubresauts boursiers du printemps. Mais ces échecs n'ont pas une ampleur suffisante pour affecter le mouvement d'ensemble. Cela n'a amené aucune entreprise baisser sa politique de recrutement.
L'étude montre que l'essentiel des emplois sont créés par l'Internet des start-up et