Le réseau est sur les dents et l'électronique vient au secours de la Peugeot 406 accusée de dérive à droite. Les 800 concessionnaires et agents de la marque ont reçu des instructions strictes: tout propriétaire de 406 se présentant doit être bichonné. Son auto sera contrôlée et vérifiée. Et, si nécessaire, ses suspensions seront changées. Vingt-mille modèles sont attendus par les garagistes. Ils ont tous été fabriquées avant octobre 1997, avant que de nouveaux ressorts soient montés sur la berline.
Depuis que le phénomène qui touche la berline a été rendu public (Libération du 29 août), les dirigeants de Peugeot ont cherché et ont finalement réussi à déterminer le nombre de voitures incriminées: 450 000 véhicules, produits entre mai 1995 et octobre 1997, lorsque les nouveaux ressorts ont corrigé le défaut. Pour autant, toutes les voitures construites avant cette modification ne tirent pas à droite. Mais Peugeot n'a pas pu identifier clairement l'origine de cette dérive.
«Rien trouvé». Les robots fabriquant les triangles de suspension incriminés par un expert de l'UFC-Que Choisir ont été vérifiés. Sans succès. Le livre de bord recensant les incidents de fabrication des quatre dernières années a été épluché. «Rien. On n'a rien trouvé», admettait-on hier chez Peugeot. Du coup, impossible de rappeler la série incriminée, puisque non identifiée. «Ç'aurait été plus simple. Plus clair en matière de communication, donc de crédibilité», soupirait hier Corrado Provera, directeur de la c