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Libération

Le pneu brûle entre Ford et Firestone

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Chacun rejette sur l'autre la responsabilité des accidents.
publié le 6 septembre 2000 à 4h02

A la veille d'auditions publiques devant le Congrès qui s'annoncent délicates, Firestone a confirmé hier qu'il allait retirer 62 000 pneus en service au Venezuela, qui auraient provoqué plusieurs dizaines d'accidents. La décision fait suite à un dossier déposé devant la justice vénézuélienne par l'Agence de protection des consommateurs, qui demande que des «charges criminelles» soient déposées contre le fabricant de pneumatiques, mais également contre Ford, dont les véhicules tout-terrain Explorer sont dotés de pneus Firestone. Malgré cette annonce, la compagnie de Nashville a été vertement critiquée hier pour ne pas avoir décidé un rappel de 1,4 million de pneumatiques supplémentaires aux Etats-Unis, suite à son retrait de 6,5 millions de pneus défectueux, le 9 août. Aujourd'hui, Jac Nasser, le président de Ford, et Masatoshi Ono, le patron de Bridgestone, la compagnie japonaise propriétaire de Firestone, doivent témoigner devant le Congrès afin de clarifier leur responsabilité dans une «crise des pneus»

liée à 88 accidents mortels sur le territoire américain.

New York de notre correspondant

C'est le vendredi 28 juillet que Jac Nasser a décidé la mise en place d'une «cellule de crise» au onzième étage du quartier général de Ford, à Dearborn, dans le Michigan. Depuis des semaines le président et PDG de la deuxième compagnie automobile au monde s'inquiète des plaintes à répétition concernant son modèle fétiche, le Ford Explorer, équipé de pneus Firestone. A chaque fois, l'histoi