Berlin de notre correspondante
Après la grande réforme fiscale ficelée cet été, la réforme des retraites, autre grand projet du gouvernement Schröder, semble à son tour en bonne voie. Lundi soir, le chancelier allemand a réussi à amadouer les syndicats, d'abord très hostiles à son projet d'inspiration libérale. L'objectif de Schröder est de réduire le montant des retraites par répartition pour développer deux autres «piliers»: les retraites par capitalisation et les retraites d'entreprise. D'ici à 2030, le montant des retraites par répartition devrait être ramené de 70 % à 64 % des salaires. La raison invoquée est le vieillissement de la population, qui menacerait de faillite le système allemand des retraites par répartition. Avec sa réforme, le gouvernement entend maintenir stable, à 20 % des salaires, le taux des cotisations retraite.
Refus du patronat. Pour maintenir le niveau actuel de leurs retraites, les actifs seront invités à investir jusqu'à 4 % de leurs salaires en fonds de pensions, montants déductibles de l'impôt sur le revenu. Pour convaincre les syndicats, Schröder est revenu sur sa décision de gel des retraites de l'année 2001, qui devaient n'être indexées que sur l'inflation.ÊLes retraites suivront de nouveau l'évolution des salaires nets, comme d'habitude, a-t-il promis, ce qui ne devrait pas faire une grosse différence d'ailleurs. Reste toutefois encore à préciser les modalités de la nouvelle retraite par capitalisation.ÊLes syndicats ont exigé que les entrep