Mulhouse envoyée spéciale
Il y a des signes qui ne trompent pas. Ces emplois-jeunes, inquiets il y a tout juste un an de leur avenir incertain, qui abrègent aujourd'hui leur contrat parce qu'ils viennent de signer un CDI (contrat à durée indéterminée). Ce comptable d'une entreprise d'insertion qui vient de donner sa démission parce qu'il a trouvé mieux mieux payé, surtout dans la Suisse toute proche. Ce futur apprenti boulanger qui reçoit trois offres téléphoniques à son domicile à lui de choisir son patron. Aux portes de la ville, le Parc des collines une zone d'activités de 20 hectares aménagée «pour le jour où la croissance reviendrait», selon le maire (PS) de Mulhouse, Jean-Marie Bockel affiche quasi complet: «On a commercialisé en dix-huit mois alors qu'on pensait en avoir pour quatre ou cinq ans», remarque le directeur de la Serm (Société d'équipement de la région mulhousienne), Robert Pellissier. Depuis le début de l'année, il n'y a plus un mètre carré de bureau à louer sur la ville. Les professionnels du secteur, qui avaient depuis des lustres renoncé à toute opération en province, se mettent de nouveau en quête de terrains à bâtir. Quant aux jeunes ménages mulhousiens, ils ont recommencé à acheter: «Les années précédentes, les jeunes couples ne passaient pas à la phase d'acquisition. Aujourd'hui, ils s'endettent pour avoir leur logement», note Robert Pellissier. Là encore, les promoteurs sont à l'affût. Depuis huit ans, la Serm leur propose des surfaces dan