Menu
Libération

Achat gagnant pour Ubisoft

Article réservé aux abonnés
Grâce à l'américain Red Storm, l'éditeur français de jeux s'ancre sur le Web.
publié le 11 septembre 2000 à 4h11

Au Salon du jeu vidéo européen, à Londres la semaine dernière, il a beaucoup été question des Français et de leur appétit. Alors qu'on prête au roi du jeu vidéo hexagonal, Infogrames, l'intention de racheter l'éditeur britannique Eidos (Lara Croft), le numéro deux français Ubisoft vient de traverser l'Atlantique pour s'offrir un éditeur américain: Red Storm.

Dans un secteur gagné par la fièvre de la taille critique, Ubisoft, quinzième sur le marché mondial, réussit le joli coup du moment. Pour 49 millions de dollars, le petit français se paye le luxe de racheter son concurrent pour une somme inférieure au chiffre d'affaires de la société américaine (52 millions de dollars en 1999). Sans doute un choix stratégique pour Red storm, qui espère préserver ainsi sa ligne éditoriale. Cerise sur le gâteau, les 10 millions de dollars en cash dans les tiroirs de Red Storm. «C'est un excellent rachat qui a impressionné la communauté financière, affirme Romain Poirot-Lellig, gérant associé d'un fonds d'investissement spécialisé dans le jeu vidéo, qui a le mérite de ne pas du tout faire doublon avec les compétences du groupe.» Et qui lui permet d'affermir ses positions sur le marché du Net, désormais classé «eldorado» des jeux vidéo.

Jeux en ligne. Parfait complément d'Ubisoft (qui est très tourné vers un public familial et les moins de 15 ans), Red Storm apportera sa clientèle puisée chez les «hard core gamers», ce qu'on peut traduire par les purs et durs du jeu vidéo. Propriété de l'écriv