En France, c'est fini, mais ça continue. C'est désormais au tour des artisans, épaulés par quelques petits patrons de PME-PMI, de faire entendre leur colère contre le prix du carburant. Des paysagistes, des boulangers et des plombiers ont bloqué une dizaine de villes, hier, sur le thème: «Nous sommes des oubliés.» Oubliés des «largesses gouvernementales» pour les agriculteurs, transporteurs routiers ou ambulanciers. Oubliés du plan Fabius. «Avant le plan de réduction d'impôt, il y a eu des effets d'annonce et, finalement, beaucoup de déçus», explique-t-on à l'Union professionnelle des artisans. L'UPA exige désormais, en plus d'un abaissement de la TIPP honnie, une baisse de la TVA sur les activités de main-d'oeuvre, voire, de manière générale, «une reconsidération du statut du travailleur individuel».
Appel au boycottage. A Toulouse, à Alençon, à Poitiers, à Roanne ou à Bar-le-Duc, les accès à la ville ont été bloqués. Sur l'autoroute entre Montbéliard et Belfort, les commerçants non sédentaires ont créé un embouteillage de 15 km, avant d'organiser une opération «péage gratuit». A Rouen et au Havre, une quarantaine d'artisans se sont regroupés devant les bâtiments préfectoraux. Parfois, quelques agriculteurs, taxis ou ambulanciers, insatisfaits des acquis de la semaine dernière, en ont profité pour crier à nouveau leur mécontentement. Ainsi, la Fédération nationale des artisans de taxi réclame une «convention tarifaire unique» avec les ambulanciers, arguant que le transport d